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Informatique, quand tu nous tiens !

Qui que tu sois, tu ne serais pas en train de lire ces mots si l'informatique n'existait pas ! Quand on y pense, elle a vraiment révolutionné le monde à la fin du deuxième millénaire. Et cette révolution a certainement eu une grande influence sur ma vie. Aujourd'hui, l'ordinateur fait vraiment partie de mon quotidien. Il est prolongement de ma main, voire de mon esprit. J'ai acquis - comme beaucoup d'autres - la "pensée informatique" qui permet de (re)structurer de manière permanente les germes d'idées et les pousses de paroles. Je n'imagine plus d'écrire autrement qu'avec l'ordinateur, sauf - il est vrai - le texte de mes chansons...

J'ai découvert l'informatique en 1983, décidément une année-clé en ce qui me concerne. Je me remettais doucement de ma première hernie discale, et mon frère Étienne, qui avait fait des études d'analyste-programmeur au début des années 1970, m'a prêté son ZX81. Ce fut le choc ! Cette toute petite boîte noire n'avait l'air de rien et une mémoire que de 16 ou 48 K, mais elle permettait de faire des choses extraordinaires... En fait, de bien bêtes choses. Je me souviens avoir recopié le programme du jeu de "la queue de l'âne" où il fallait ensuite atteindre et agrandir celle-ci. C'était stupide, mais amusant. Mais le plus extraordinaire, c'était le fait qu'il suffisait d'écrire quelques lignes dans ce nouveau langage BASIC pour que l'ordinateur obéisse et fasse les "bêtes" choses que je lui demandais.
Ma convalescence terminée, je rendis à Étienne son trésor... mais achetai quelques mois plus tard son digne successeur : le ZX Spectrum. Ce fut un nouvel émerveillement. Cette machine est, selon moi, la plus géniale qui ait jamais été imaginée. Pour une somme ridicule, on pouvait avoir une machine permettant de quasi tout faire. Le clavier n'était pas facile à manier, mais une touche pouvait à elle seule remplir jusqu'à 6 fonctions différentes avec un peu de manipulation. La définition à l'écran était en net progrès, et en couleurs. Mon Spectrum s'est petit à petit enrichi, notamment des premiers lecteurs de cartouches qui remplaçaient avantageusement les cassettes. Finalement, tout était déjà présent dans cette toute petite machine que je possède encore.

Très rapidement, j'ai développé mes compétences de programmeur en BASIC. J'étais jeune instituteur, et d'autres collègues - Stéphane et Stephen - s'étaient découvert la même passion. Nous programmions et échangions nos programmes de jeux, mais aussi nos premiers "didacticiels". Personnellement, c'était plutôt cet aspect qui m'intéressait. Très rapidement, j'ai ainsi développé en fonction de mes besoins plusieurs logiciels que j'ai abondamment utilisés avec mes élèves.

C'est aussi avec le Spectrum que j'ai découvert mon premier traitement de texte. C'était une version anglaise, que j'avais un peu trafiquée pour avoir les caractères accentués. Taper un texte nécessitait de nombreuses manipulations, mais elles devenaient vite automatisées, et j'ai ainsi tapé des travaux de plus de 100 pages, imprimées malheureusement sur une mauvaise imprimante matricielle.

Spectrum m'a aussi permis de découvrir le langage LOGO et - ayant convaincu mon école d'acheter quelques machines - j'ai "facilité" l'apprentissage de ce langage par de nombreux enfants qui réalisaient des projets extraordinaires, devenant vraiment les maîtres de l'ordinateur plutôt que d'en être l'esclave !


Commodore 64


Commodore 128

Très rapidement, j'ai découvert de nouvelles machines. Bien sûr, le Commodore 64 qui concurrençait directement le Spectrum, avec un vrai clavier, mais - selon moi - beaucoup moins amusant. Puis, mes premiers contacts avec la famille Apple : le Apple IIe d'abord, que j'ai utilisé à l'université dans le cadre de mes études de psychopédagogue, puis l'Apple IIc, un "portable" génial que j'avais fait acheter à l'école pour gérer les fichiers des élèves. C'est avec lui que j'ai beaucoup appris sur la gestion de bases de données. Et enfin, le Commodore 128, le grand frère de l'autre, sur lequel j'ai développé PREFOR, un logiciel de remédiation assistée par ordinateur à propos des préfixes, en tant que chercheur universitaire.

Apple IIe

Apple IIc

Toutes ces machines étaient géniales, mais je devais bien constater que l'univers PC devenait de plus en plus présent. J'avais même eu, en 1988, un bref contact avec le premier "Macintosh", mais j'ai quand même décidé - avec mon beau-frère Bruno - d'acheter mon premier "vrai" ordinateur : un PC Copam +. L'achat d'un PC était une bonne chose : c'étaient déjà les machines les plus répandues, et - à moins de vouloir vivre en ermite informatique - il vaut mieux les maîtriser. L'achat commun avec mon Bruno, pour sympatique qu'il soit, était cependant une erreur : nous avions prévu de nous échanger l'ordinateur : une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre... Mais très vite, je ne pouvais plus me passer de l'engin. Et j'ai donc racheté la part de Bruno.
En 1991, je commence ma carrière au BIEF. Mon premier travail consistait à réaliser un manuel de mathématiques pour l'enseignement professionnel : conception pédagogique et mise en page ! Pour cela, je redécouvris Macintosh : un SE-30. C'était une machine très perfectionnée et puissante, malgré son petit écran. Travailler avec un Mac, c'est découvrir une autre manière de faire de l'informatique. C'est sans doute difficile d'expliquer cela aux gens aujourd'hui, parce que Windows n'a fait que copier ce que le Mac a apporté : la convivialité, l'autonomie, la précision dans le dessin, la facilité de travail, etc. À partir de ce moment-là, j'ai bien sûr gardé le contact avec le monde PC, mais je n'y ai jamais trouvé le plaisir que j'ai eu avec tous les Mac sur lesquels j'ai travaillé, même s'ils n'étaient pas toujours parfaits !
Mes macs personnels, au fil du temps 630
5300
Mes macs professionnels, au fil du temps Classic
LCII & LCIII
4400
Mes macs portables professionnels, au fil du temps
PB 100

PB 140

Duo 190

PB 1400

PB G3

PB G4

PB G4

Je dois bien sûr avouer qu'à la maison, il y avait un PC : un Compaq Presario 5140. C'est avant tout pour satisfaire les besoins des enfants que j'avais acheté cette machine. Les jeux, les messageries instantanées, et d'autres choses encore, tout cela tournait beaucoup plus sur PC et celui-ci apportait donc plus une réponse standard. Certains programmes que j'utilisais n'existaient d'ailleurs que sur PC.

En réalité, il n'y a aujourd'hui plus de grandes différences entre le monde PC et le monde Mac, d'autant plus que la compatibilité quasi totale des fichiers de traitements de texte, de tableurs, voire de bases de données fait que c'est plus au niveau du système proprement dit qu'il reste des différences. Et le Mac garde ma préférence !

En relisant ce texte, je me rends compte qu'il est un peu dépassé. Si je suis toujours sur Mac, avec un MacBook Pro, il y a aussi à la maison deux PC "tours" et un portable. Sans compter bien sûr une tablette : un iPad mini.

Je n'imagine plus ma vie sans ordinateur ! Un esclavage ? Sans doute parfois, pourquoi le nier ? Mais c'est surtout un outil de travail, voire un outil de pensée. Et là, on est bien loin de l'esclavage ! Encore faut-il être maître de cet outil. L'histoire de ma découverte de l'informatique a fait qu'avant d'être utilisateur de l'ordinateur, j'ai été programmeur, même si ce n'était qu'en BASIC, LOGO ou PILOT. Et donc celui qui décide ce que la machine fait. Celui qui passe des nuits à chercher la solution pour imposer à l'ordinateur de faire ce que je veux qu'il fasse.

Aujourd'hui, je ne programme plus en tant que tel. J'utilise les logiciels, dont certains nécessitent bien sûr une réflexion analytique et une programmation (bases de données, par exemple). Je ne supporte pas les nouvelles évolutions de certain traitement de texte bien connu qui veut penser à la place de l'utilisateur, sans qu'on sache même déconnecter ces options. Mais j'ai appris à être le maître de la machine, et je n'ai donc jamais accepté de ne pas comprendre ce qui se passe quand il y a un problème. Au BIEF, j'ai géré une quinzaine de machines et le réseau qui les relie. Il y avait bien sûr parfois l'un ou l'autre problème. La plupart du temps, je parvenais à le résoudre. Je ne "comprends" pas nécessairement toutes les causes du problème - et Dieu sait s'il y a bien parfois des pannes ou des phénomènes irrationnels en informatique -, mais j'y apporte une solution.

C'est une force. Elle trouve son origine dans ma connaissance fondamentale de l'ordinateur : malgré la "magie" qu'il permet, il ne comprend jamais qu'une chose : c'est 1 ou c'est 0... le courant passe ou le courant ne passe pas. Point.

 


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