Il y a des jours où le jour se lève
Sans que la lumière ne s’allume
Des jours où le plus beau des rêves
N’est habité que d’amertume
Des jours où ne vit que l’absence
Où même la tempête souffle sans vent
Où l’on s’enferme dans le silence
Sans savoir si on est vivant
Tu es partie sans savoir si tu reviendrais
Sans un mot d’au revoir
Sans laisser de miroir
Pour un possible après
Tu as changé toutes les règles du jeu
Comme s’il suffisait d’y croire
Pour se retrouver le soir
Et rallumer le feu
Tu as disparu comme un nuage d’été
Une pluie de passage
Un pont vers un rivage
Aussi nu qu’oublié
Seul le vide du temps a pris toute la place
Comme une peur glaciale
Une liaison fatale
Un chemin à impasse
Tu es revenue sans poser de questions
Il suffisait d’y croire
Pour se retrouver le soir
Recréer notre union
Mais peut-on faire comme si rien n’avait changé
Dans nos têtes esseulées
Dans nos coeurs désertés
Dans nos yeux délavés