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Enfant, adolescent, adulte... quelles différences ?
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Entre ces sept photos, on ne peut pas nier qu'il y a des différences... Apparemment, je deviens de plus en plus sérieux ! Et les livres de psychologie s'évertueront à mettre en avant toutes les différences qui existent entre un enfant, un adolescent, un adulte, un senior... Porteur du titre officiel et légal de psychologue (Loi du 8 novembre 1993), je ne vais pas contester ces différences. Mais, vu de mon point de vue, il n'y a pas beaucoup de différences entre le FMG bébé, le FMG enfant, le FMG adolescent, le FMG jeune, le FMG (soi disant) adulte et le FMG senior. Admettons que le bébé est assez différent. D'ailleurs, je ne me souviens de rien de cette époque. C'est peut-être pour ça que je peux rire sans retenue ! Mais dès que je deviens enfant, j'ai l'impression d'être celui que j'ai toujours été et que je suis encore. On dit souvent que l'enfant n'est pas responsable... Mais pas responsable de quoi ? Moi, quand je faisais une connerie (et j'en ai fait quelques-unes), il me semble que c'est toujours moi qui en ai assumé les conséquences. Au bout du compte, ma connerie se retournait contre moi, c'était moi qui étais puni, qui n'avais pas ce que je voulais. Sauf si cela tournait à mon avantage : alors, c'était moi qui en bénéficiais. À ce niveau, enfant ou adulte, rien n'a changé ! Certains diront qu'un enfant n'est pas indépendant, qu'il ne prend pas de décision. Je n'ai pas eu cette impression. Je crois que j'ai toujours été indépendant et que j'ai toujours fait ce que je voulais. Bien sûr, je n'avais pas les moyens matériels d'être indépendant. Mais l'indépendance spirituelle, psychique, celle-là m'a toujours appartenu. Lorsque je formais à la gestion de projets, j'ai souvent dit qu'une des caractéristiques d'un enfant ou d'un adolescent est qu'il est incapable d'anticiper (et donc d'être en projet). Je crois que c'est assez vrai... sauf que moi - comme beaucoup d'autres -, j'ai toujours eu des projets que j'ai essayé de réaliser. Une autre caractéristique d'un adolescent est son rejet de l'autorité. Mais je crois que j'ai connu cela bien avant d'être adolescent et... que je le vis toujours maintenant. Je n'ai jamais supporté l'autorité absurde, celle qui veut s'imposer pour être autoritaire, sans raison d'être. Je ne dis pas que chacun doit faire comme il lui plaît. Mais je dis que personne n'a le pouvoir légitime d'imposer à un autre sa manière d'être, d'agir, de vivre. Je pourrais continuer comme cela un certain temps. Mais la question est : à quoi ça sert de dire qu'il n'y a pas de différences ? L'essentiel est sans doute de se dire que dès qu'on a quelqu'un en face de soi, qu'il soit enfant, adolescent, jeune ou adulte, on est bien en face de quelqu'un d'unique, qui fait ses propres choix, en n'ayant pas toujours une vue claire de ceux-ci (mais c'est le cas des adultes aussi). Et donc, tout bêtement, qu'il vaut mieux le considérer comme un adulte responsable. Aujourd'hui, faisant partie des seniors, cette idée me permet de sourire librement !
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