Pendant 2 ans, j'ai travaillé sur un projet pour le système éducatif libanais, avec une dizaine de missions sur place.
Travailler sur le système éducatif, c'est participer à la construction d'une société.
J'ai trouvé au Liban une société pluri-culturelle, pluri-religieuse.
Ce n'était pas le paradis de la tolérance, mais j'ai quand même trouvé un respect de l'autre qui m'a aidé à réfléchir sur Dieu.
Et puis, en ce mois de juillet 2006, Israël n'a rien trouvé de mieux que de larguer ses bombes.
Je ne veux pas intervenir dans le débat politique.
Mais quoi qu'il en soit, je ne peux pas accepter cette destruction d'un pays ni la mort gratuite de ces enfants.
Sans doute aurait-il fallu une ambiance orientale. Mais j'en suis incapable.
Alors, la flûte donne un peu de fraîcheur, en rencontre de ma guitare et ma contrebasse, le tout avec une "nappe"
!
D’une guerre à une autre guerre
D’un Liban à un autre Liban
Pourquoi faut-il ces cimetières
Ce retour incessant au néant
Pourquoi ces bombes tombent-elles sans cesse
Sur ces gens qui pourtant ne cherchent qu’à s’amuser
Sur ces femmes qui connaissent les vraies caresses
De la vie, de l’amour et de la liberté
J’ai vu dans ce pays des hommes se reconstruire
En continuant à croire qu’il devait être possible
De partager ensemble une terre et un avenir
Au-delà de ces religions qui ne sèment que la zizanie
Quel est ce droit que se donne un pays
D’inexorablement en détruire un autre
Sous prétexte qu’il y est d’autres partis
Ce pays à détruire pourrait alors être le nôtre
Ces messieurs qui savent où se trouve leur bon droit
Savent-ils où se trouve celui de ces enfants
Dont la vie ne tient qu’à un poker de rois
Sur la table de ceux-là qui se croient si puissants