Bedia - Juin 2004
FMG
©
2004
Tout
est vrai dans cette histoire.
Un moment fort choisi parmi toutes mes pérégrinations professionnelles.
Deux
guitares travaillées électroniquement, une contrebasse
acoustique, une flûte et un piano synthétiques.
Sans doute l'arrangement le plus travaillé. Ça me plaît
bien !
Le décalage entre la guitare et le piano entre les couplets est
voulu : il correspond au décalage entre mon monde à moi
et celui que je découvrais là-bas. Mais c'est le décalage
qui fait la musique.
Chansons
Dans les plateaux des Hautes Terres
Il y a sans aucun mystère
Un village montagnard
On y accède par un chemin
Qui n’a pas grand chose d’une route
Après 30 km de doute
Est-ce qu’on y parviendra enfin ?
Ce village s’appelle Bedia
Ses maisons sont faites de briques
De cette terre rouge d’Afrique
Portée par la force des bras
Dans
ce village, il y a une école
Joyau de la communauté
Les gens savent ce qu’est « élever »
Dans cette région agricole
Il y a 176 enfants
Du village et de ses environs
Certains, 13 km à pied, font
Pour venir s’asseoir sur les bancs
Une seule institutrice
Enseigne tout ce qu’il faut
Pour ces classes de 5 niveaux
Vivant cela comme un service
Nous
étions 3 visiteurs
Francisco le péruvien
Aya la japonaise
Et moi, le petit belge
Le chef du village nous accueillit
Disant Mon village est sauvé
Car le monde maintenant le connaît
Nos frontières sont infinies
Bedia est peut-être sauvé
Il est connu de quatre continents
Mais par les regards de ses enfants
C’est nous qui étions sauvés
François-Marie GERARD - FMG © 2004